Je suis une femme citoyenne du monde, artiste plurielle, amoureuse de la vie et je me nourris d’elle sans faire de réserves!
Je suis née en France, ma culture française est forte, elle est principalement parisienne et européenne. Cela veut dire cosmopolite, curieuse, accueillante. Mon pays est celui des Droits de l'Homme et… De la Femme. Ca, c'est un sacré chantier, fragile !
Mes parents ont vécu sur le continent africain et l'Afrique a vécu à la maison. C'est là, en moi depuis ma naissance.
Mon passage enfant en Guadeloupe fut un grand tournant. J’ai voulu longtemps retourner vivre là-bas et puis, j'ai compris que ce n'était pas ma place...
C'est dans les Caraïbes que j'ai compris qu'il y avait différentes couleurs de peau. Un jour, un camarade de classe m'a traité de « sale blanche et de petite fille de colons qui auraient mis ses ancêtres en esclavage ».Quèsaco? Rien compris.... Parce que justement l'Afrique était dans ma maison.
En Guadeloupe, j'ai dansé le gwo ka traditionnel instinctivement. Ces rythmes sont en moi, pour toujours, tout comme le goût du poulet boucané et l'odeur de la zion!
J'ai reçu plus tard une culture hispanophone auprès de ma belle mère, actrice espagnole pendant 14 ans. Elle m'a transmis toute un patrimoine musical et une esthétique latino-américaine.
J'ai d'abord chanté en brésilien puis en anglais, en espagnol, dans différentes langues africaine et enfin en français.... A 17 ans, je me suis lancée dans mes premiers jets reggae en Sound system sur des textes engagés contre la pollution ou le racisme....
Puis j'ai vécu à l'Ile Maurice, j'en ai gardé un grand bouquet de douceur indo africaine et j'ai fait mes « armes » de chanteuse de piano bar dans de grands hotels de luxe, le séga au cœur.
Un besoin de connecter avec mes racines méditerranéennes (un quart maltaise par mon père) m'amènent à Sète,la petite Venise française.
Là bas, j'y ai fait une rencontre importante qui a eu un impact fort sur ma trajectoire : Jean marie Maddeddu Compagnie les Piétons. J'ai découvert le monde des Arts de la rue. Un autre espace d'expression, la pluridisciplinarité déchainée, l'improvisation de jeu, un autre rapport au temps, à l'autre, à l'argent aussi, le lien entre acte artistique et acte politique.
C'est cette expérience qui m'a fait aller vers le clown
C'est aussi là bas que j'ai auto produit mon premier album Confiture de vie, avec l'appui de Stéphane Détrez qui l'a réalisé et l'accompagnement inestimable de Sylvain Briat, musicien montpelliérain.
Aujourd'hui à Nantes, reconnexion avec la moitié bretonne. Je suis comme un poisson dans la Loire. Ici, culture cirque , culture rock. De nouvelles nourritures bienfaisantes. Que de belles rencontres, que d'énergie. Un vrai esprit de solidarité et du politique, une culture du collectif, du faire ensemble, du faire tout court.
Mes valises sont là posées, enfin.
J'ai une Play List intérieure gigantesque: du jazz, du reggae, mon premier amour! Dans la musique classique, j'aime particulièrement le son du violoncelle...Certains artistes de chansons française, de la pop, du hip hop, un bon morceau de rock ou de punk de temps en temps. Des musiques du monde.....latino-américaines, africaines, caribéennes, brésiliennes mais aussi indiennes....
Et j'aime quand cela se mélange avec justesse! De beaux exemples : « Bach to Africa et l'album du groupe Akiyo avec un groupe de musique trad de Bretagne
Parmi mes artistes référents il y a aussi Bjork, Camille, Anne Sylvestre, Edith Piaf, Jacques Brel, Claude Nougaro, Bobby McFerrin. Chez les clowns : Les Parx brothers, Chrlie Chaplin, Buster KeatonLéandre, Adèll Nodé Langlois, Bobitch, Arletti.
Le cinema de Pedro Almodovar, Ken Loach, Albert Dupontel...
Je pense avoir une une assez bonne intuition qui progresse encore. Je suis connectée à ma femme sauvage mais ça ce n'est pas étrange, c'est la nature respectée !
Je fais des câlins aux arbres, je parle aux objets, et ils m'écoutent.... et je danse seule dans ma maison d'un seul coup alors que je faisais tout autre chose.J'encourage chacun et chacune à le faire, pour reprendre la phrase de Pina Bausch: "dansez sinon nous sommes perdus."
J'ai toujours dansé : du jazz à la salsa, en passant par les danses africaines, orientales, le hip hop, la capoeira, le flamenco. Aujourd'hui, je me rapproche de la danse contemporaine, du piano, de la guitare et encore plus près de l’accordéon!
En tant qu'artiste, je cherche à transmettre des émotions, de la chaleur, du rire, de la réflexion, du bien être.
En tant que pédagogue, je propose des outils pour se sentir libre dans, avec sa voix – dans , avec soi
J'ai toujours des mélodies dans la tête, j'improvise beaucoup. Je me sers d'un looper en impro, j'appuis sur la pédale et j'y vais et ne réfléchis pas. Il y a peu, j'ai composé pour le film de la compagnie de Théâtre Interactif de Prévention dans laquelle je travaille. Je me suis concentrée sur une des phrases philosophiques que l'on offre aux élèves en fin de séance: « Tu ne peux pas avancer sur un chemin sans être toi même Le CHEMIN». C’est une mélodie de voyage qui chemine.... et j'ai choisi l'accordéon.
Une phrase de René Char revient en moi souvent : "Inspire ta chance, sers ton bonheur, cours vers ton risque, à te voir ils s'habitueront". Mes modèles dans la vie sont des personnes combattives qui ne lâchent rien, qui agissent pour tous, qui fabriquent du bonheur! Ma maman par exemple!
"Mue Dâme" est une conversation chantée poético-philosophique sur le thème du Temps.
"L'amour sous les paupières", un solo de clown qui aborde la nécessité du lien et du contact pour se sentir exister et vibrer
"la conférence de Professeur·e Laaaaa", conférence improvisée clownesque sur le thème de l'Autre et sur d'autres thèmes en commande